Un texto qui mentionnait uniquement l'heure et le lieu du rendez-vous. Ni une ni deux, j'avais vérifié l'heure et avait pris le temps de m'apprêter. Telle une donzelle qui allait rencontrer en secret son amant, je me sentais fébrile. Ca faisait tellement longtemps que je n'avais pas vu le Lieutenant seule à seul. Bon d'accord, nous avions rendez-vous dans un cimetière, ce n'était pas glamour mais vu sa position, ce n'était pas envisageable qu'on nous surprenne ensemble. Cela dit, je ne me faisais pas d'illusion, c'était uniquement pour le boulot qu'il voulait me voir. Kobal avait déserté à nouveau la ville et en attendant, c'était à Sytry que je faisais mes rapports. Cela me m'empêcha pas d'enfiler une robe noire moulante qui donnait le change et pouvait me faire passer pour une jeune femme en deuil. Je regardais ma montre au poignet. Pile à l'heure. J'attrapais un petit sac qui contenait mon portable et me téléportais avec deux minutes d'avance au milieu du cimetière. Je m'approchais du mausolée dont il m'avait donné la signalisation et m'appuyais dessus en regardant les alentours. Le cimetière était déjà glauque en journée mais de nuit, c'était pire. Heureusement, rien qui pouvait trainer dans le coin ne pouvait m'effrayer. Je ressentais presque un frisson d'excitation et d'anticipation. Soudain, je ressentis une aura que je reconnaissais entre toute. Un sourire de pure satisfaction se dessina sur mes lèvres. Je tournais la tête vers le Lieutenant.
-Bonsoir, Monsieur, je peux vous aider ?

0h30, restfield cemetery, colombarium. J'avais tapé le sms alors que je continuais de parler avec le client londonien que j'avais au bout du fil. Heureusement, le rendez-vous que je venais de prévoir me paraissait bien plus appréciable. Certes c'était avant tout pour le travail, l'enfer, mais je n'avais pas vu la démone en tête à tête depuis bien longtemps. Je me perdait à penser aux raisons de ce laps de temps tandis que l'autre idiot au bout du fil continuais avec ses nombreuses énumérations. Penser à Lexa avait au moins le mérite de me faire plus facilement résister à l'envie de le menacer. Mais alors que je me disait que mes missions, le retour de Lilith et tout un tas d'autres choses m'avaient tenues à l'écart de la démone, l'humain avait enfin fini son laïus. « Le deal que je vous offre est avantageux pour vous. Si vous n'êtes pas intéressé... rappelez-moi quand votre liste de demandes prendra moins de dix minutes à énumérer ! » Rétorquais-je avant de lui souhaiter une bonne journée et de raccrocher. J'avais eu une réaction mesurée et calculée. Il allait me rappeler, j'en était certain. Et à présent... une démone m'attendais. Je quittais mon bureau pour rejoindre le parking privé. Je regardait l'heure et décidais que téléportation ce serait, ma voiture m'attendrait là demain de toute façon. Je grimpait dedans pour ne pas risquer les caméras du parking adjacent, juste au cas ou et disparaissait direction le columbarium du cimetière restfield. « Monsieur ? Ça fait si longtemps qu'on ne s'est pas vu que tu m'appelles comme ça ? » Fis-je avec un sourire.

Même sous la torture, je ne l’avouerai pas. Peut-être finirais-je un jour par l’avouer à Sytry, mais personne ne devait savoir qu’il m’avait manqué. Non, jamais. Je serais la risée des démons s’ils savaient que j’étais exactement comme les greluches qu’il fréquentait. Non, ça n’était pas possible. Mais il m’avait manqué. Nos joutes verbales étaient toujours un plaisir et pour le reste… il n’y avait pas de comparaison. C’était le seul qui arrivait à me faire pâmer d’impatience à l’idée de le revoir. Lui et son sourire. Le sourire précis qu’il me lança à son arrivée. Ce sourire là qui me rendait dingue. Ce sourire qui me poussait dans les flammes du désir. A ce moment précis, je me demandais comment j’avais fait pour tenir sans le voir seule à seul pendant tout ce temps ? Parce que le travail passait en premier et qu’il était Lieutenant de Lucifer. Il avait d’autres choses à faire que de fricoter avec une démone, juste pour le plaisir. Je gloussais à sa remarque.
- Un peu trop longtemps, je dirais même, répliquais-je, taquine. Je me détachais du mur et m’approchais du Lieutenant en costume de travail Je le dévorais du regard, en essayant de retenir chaque détail de son anatomie qui me rendait folle. Ca faisait tellement longtemps que je ne cherchais même pas à cacher ma satisfaction de le revoir, contrairement à d’habitude ou j’étais plus sobre dans mon approche. -Le costume te va toujours aussi bien, le complimentais-je en effleurant sa veste du bout des doigts. Un souvenir de la fois ou il s’était pointé chez moi chez moi la chemise en sang, me vint à l’esprit. Un frisson me parcouru. Calme-toi Lexa, tu vas pas lui sauter dessus direct.

La démone semblait ravie de me voir et presque oublier la raison de notre présence. Certes je n'avais pas précisé dans le message, mais elle devait savoir que Kobal n'était pas sur Terre en ce moment. Cela dit... la chose m'amusait et était flateuse, il fallait bien l'avouer. Je jouais donc le jeu encore un peu, et demandais d'un ton séducteur : « Un peu seulement ? » Joignant un sourire à mes mots. Elle m'avait ensuite fait un compliment et j'avais ricané la détaillant de la tête aux pieds. « Est-ce que c'est pour moi tout ça ? » Fis-je en la dévorant du regard, elle et sa robe noire moulant parfaitement ses courbes. Je souriait, m'approchant pour sentir son parfum et lui tournait autour pour admirer sa silhouette. « Chercherais-tu as me séduire, Lexa ? J'en oublierais presque pourquoi je t'ai donné rendez-vous. » Soufflais-je dans son oreille, à présent juste derrière elle. « Mmmmh... si nous parlions mission, avant que ça ne dérape réellement. » Grognais-je, me forçant à rester sérieux. Je m'éloignait légèrement, m'adossant sur le mur contre lequel elle s'était installée un peu plus tôt et finissait par demander : « Alors, qu'elles sont les dernières nouvelles de cette petite garce ? J'ai cru comprendre qu'elle avait quitté la WGF pour travailler avec son petit-ami. Tu sais quelque chose ? »

Le regard qu'il me jeta me disait que j'avais bien fait de mettre cette robe. Même si je n'y avais pas passé trop longtemps, j'avais quand même pris soin de m'habiller correctement. A la fois pour lui et aussi pour mieux m'intégrer au décor. Je frissonnais et un sourire séducteur se dessina sur mes lèvres."Tu aimerais bien, hein ? Je n'allais pas me pointer dans un cimetière en pyjama", répliquais-je comme à mon habitude alors qu'il me tournait autour. Je jouais l'indifférence à nouveau mais à l'intérieur, j'étais remuée dans tous les sens. Je m'arrêtais de respirer un instant quand son souffle s'arrêta à mon oreille, sans me départir de mon sourire. "Vraiment ?" répondis-je vaguement alors qu'intérieurement j'étais ravie qu'il me fasse ce petit compliment même si je n'étais pas naïve. Il disait cela juste pour être plaisant parce que rien ne pouvait le distraire de sa mission infernale."Bien entendu. Je t'écoute." J'avais retrouvé mon sérieux en prononçant ces derniers mots. Le fait qu'il s'éloigne légèrement n'y était pas pour rien aussi. Je pouvais réfléchir normalement à présent. J'avais une petite idée de la raison de notre rencontre. Elle était toujours au cœur de nos rendez-vous et cette fois-ci n'y manquait pas. Je m'étais redressée, toute attitude séductrice ayant disparu pour faire mon rapport."Et bien écoute, il parait bien. Figures-toi qu'elle joue l'assistante au sein de l'agence de détective privé de son cher et tendre. Ils ont acheté une maison, ensemble. La totale. Manquerait plus qu'ils nous pondent des mouflets".Je ne pouvais m'empêcher d'avoir un air dégouté en prononçant ses mots. Tellement d'amour me donnait la nausée. "Par contre, tu vas pas aimer l'identité du monsieur...", commençais-je en me pinçais les lèvres, sérieuse. Je ne l'aimais pas non plus.

Je souriais à sa remarque, n'ajoutant que quelques petits mots avant de changer de sujet.

« Il y a un monde entre un pyjama et ça... »
J'avais vite oublié ce ton taquin pour revenir aux choses sérieuses et Lexa avait suivit le mouvement commençant à répondre à ma question.

« Détective privé... J'ai vu son cursus quand on la recrutée... Elle était déjà surqualifiée chez nous, mais là... Ce qu'ils font pas par amour ces idiots... » Grommelais-je avec dégoût.
Elle parlait de l'achat d'une maison et envisageait ensuite des enfants, je la regardait surpris.
« Tu ne le sais que maintenant ? Pourquoi je n'étais pas au courant ? » Soufflais sans trop de reproches, plus intrigué qu'autre chose.

Ça ne ressemblait pas à Lexa de taire des infos, alors elle devait l'avoir apprit récemment.
« Je ne vais pas aimer ? Qui est-ce ? » Demandais-je, la démone ayant piqué ma curiosité.

« Je ne connais pas de détective, alors... tu m'intrigue... »

Ces informations, je les accumulais depuis quelques mois. Quasiment un an, il me semblait depuis la fois où j’avais découvert que le petit copain de ma très chère amie était en fait mon très cher Jace. Sur le moment, avec tout ce qui se passait aux alentours, j’avais attendu d’avoir plus d’informations concernant leur relation. J’avais supposé que Sytry avait d’autres chats à fouetter que de s’occuper des amourettes de notre nephelim.
-Les dernières informations concernant la maison et le travail à l’agence, je l’ai su il y a pas longtemps. Riley fait souvent de la rétention d’information, il faut lui tirer les vers du nez. Ces derniers temps, elle est plus loquace. Ces derniers temps, nous nous étions vu quelques fois et elle distillait les nouveautés la concernant au fur et à mesure. J’avais fait mine d’être vraiment heureuse pour elle tellement ça se voyait qu’elle irradiait de bonheur en parlant de son adorable mec.
-Il s’agit de Jace Ambden. Un nephelim qui a mon sang dans ses veines. J’ai tué sa mère pour le pousser à revenir à Los Angeles. C’était mon patient jusqu’à ce que je découvre qu’il était son mec. Je l’ai su par hasard quand il a fini hospitalisé. Je l’ai su juste avant tous les soucis. Je voulais venir t’en parler mais après, avec ce qui s’est passé pour les démons corrupteurs, je me suis dis que j’allais attendre que ça se tasse, que tu n’avais surement pas que ça à faire que de savoir la vie amoureuse de Riley. Surtout que celui-ci est intouchable, contrairement aux précédents. S’il y avait eu une urgence, je t’aurais fait signe immédiatement.

J'écoutais les réponses de la démone, car j'étais réellement curieux de savoir ce qu'elle avait à dire pour répondre à mes questions.

« Elle est agaçante cette idiote... » Soufflais-je alors que Lexa avouait presque devoir tirer les verres du nez à la nephelim.

« Et tu as bien fait, j'avais plus urgent. Cela dit... Je m'interroge encore. Qu'est-ce que j'en ai à faire qu'elle soit avec un nephelim ? Certes on peut moins facilement le menacer pour la faire réagir, mais... Est-ce qu'il y a quelque chose que je ne sais pas ? »

Hormis le fait qu'il était créé avec le sang de Lexa, je ne savait pas grand chose sur le nephelim ou sur ce qui devait m'énerver. Si elle venait à mettre en péril l'identité de Kobal, nephelim ou pas... L'un ou l'autre y passerait. Alors quoi ? Il devait y avoir une information que Lexa n'avait pas encore révélée.

« Tu étais sa psy et tu essayais de le faire rejoindre notre camp ? Dis-moi, je veux savoir ce qu'il en est et pourquoi tu parais si... négative. »

Pendant un instant, j'avais crains que Sytry soit en colère que j'ai attendu aussi longtemps pour lui faire mon rapport mais il n'était rien. Pourtant, je n'étais pas plus sereine que précédemment alors que lui semblait détendu. J'avais un mauvais pressentiment sur ces deux-là. Je les avais vu l’hôpital.
-Oui, mais j'ai du arrêter après avoir découvert que c'était le mec de Riley, question déontologie et autre connerie humaine. Visiblement, ça va influencer mon jugement tout ça, ce n'est pas correct, je pourrais perdre mon droit d'exercer, expliquais-je, blasée. Parfois, j'en avais marre de ma couverture de devoir respecter les règles humaines. Parfois même, je regrettais l'ancien temps quand la technologie était moins avancée et qu'on pouvait plus difficilement nous traquer.
-J'ai tout dit, tout ce que je sais... le seul truc qui me dérange c'est qu'ils se poussent mutuellement vers le haut et ne cèdent plus à leur pulsion. Je suis dépitée parce que quasiment tous les nephelims qu'on côtoie sont portés vers la vie. Sauf Cameron, qui aime le sang et la violence.
Malgré son côté fleur bleue amoureux de Sytry, je trouvais sa présence rafraichissante et c'était un plaisir de partager des moments avec. Les bons nephelims étaient rares.
-Je dramatise peut-être un peu. Parce que le principal c'est qu'actuellement, elle ne parle pas de sa recherche. La petite fouine n'a toujours pas l'identité de Kobal. Et ça, c'est une bonne chose.

Alors qu'elle m'expliquait les règles de déontologie et que je lui offrait un sourire amusé et un tantinet compatissant, pour avoir déjà été limité par ma couverture, j'attendais la réponse à la vrai question. Elle disait ne rien avoir caché et c'était vrai, ce n'était pas un secret en soit. Juste... une constatation qu'elle avait fait et qu'elle ne m'avait pas relaté. « Ah... j'aurais dû m'en douter avec cette petite garce... Ça aurait été trop beau d'envisager qu'il l'a tire vers le bas... » C'était donc là que se posait le problème de Lexa et qu'était censé se trouver mon problème le concernant lui. En soit ce n'était pas l'idéal, oui. Je préférais l'idée d'étriper son ancien prophète pour être honnête mais... « Ce n'est pas la meilleure nouvelle qui soit, mais je ne m'en fait pas. Et comme tu dis, elle a arrêté son enquête, c'est une bonne chose. » Je souriais et contournait la démone pour poser mes mains sur ses épaules. « Ne t'en fais pas. Ils se tirent vers le haut, maintenant... Mais avec ce qu'on a en réserve... les choses pourraient changer. » Je déplaçait mes mains, les faisant glisser de ses épaules à ses bras, puis ses hanches et d'un habile coup de main je l'a retournais pour qu'elle me regarde, susurrant les mots suivants vu notre proximité. « Mais toi... soit aussi proche que tu le peux d'elle. D'eux deux ! Elle s'est plus confiée qu'avant, alors saute sur l'occasion. Quitte à forcer les choses. Je peux... envoyer un démon ou quelqu'un pour vous attaquer quand vous serez ensembles. Elle finira peut-être par se décoincer si tu "sais pour le surnaturel". » Ricanais-je.

Son sourire compatissant me redonnait un peu confiance en moi. C'était terrible à dire mais savoir qu'il comprenait que je ne pouvais pas passer outre les règles humaines pour ne pas griller ma couverture était étrangement rassurant. Ca me rassurait un peu et ses mots l'étaient tout autant. Et ses gestes. Je restais de marbre alors qu'il me contournait pour se mettre derrière moi et placer ses mains sur mes épaules. Je sentis mes poils se dresser à son contact. "Tu as raison", répondis-je d'une petite voix presque timide alors que mon corps réagissait aux mains de Sytry qui descendaient jusqu'à mes hanches pour me retourner face à lui. Je déglutissais, essayant de rester stoïque et ne de pas montrer au Lieutenant qu'il m'avait franchement manqué. Instinctivement, mes mains venaient se poser sur ses avant-bras alors que son regard s'accrochait au mien. Un sourire sadique se dessina sur mes lèvres et mes yeux pétillèrent de plaisir."De cette façon, Ludivine saura aussi pour sa nature de nephelim et elle n'aura plus rien à me cacher pour préserver, la gentille et compréhensive Ludivine" ricanais-je en mon tour en suivant son raisonnement. Je faisais remonter mes mains le long de ses bras et venais caresser du bout des doigts son torse avant d'agripper son col de veste pour me rapprocher de lui. Je retenais de peu un soupir de satisfaction de sentir son corps près du mien. Je ne pouvais pas m'empêcher de chercher le contact physique avec le démon.
"J'adore franchement cette idée, gloussais-je en m'imaginant déjà faire la victime un peu faible face à Riley." Il va falloir s'organiser cette petite sauterie. Ca va être marrant", ajoutais-je, souriante comme rarement à l'idée de torturer encore un peu ma bonne vieille copine avec mon amant préféré. "Mais je me demande... ce que vous leur réservez, c'est en plus de la maladie ? Parce que c'est déjà un bon morceau !"

L'entousiasme de la démone était palpable et je savais pertinemment que ce n'était pas seulement du à la proposition que j'avais liée à mon ordre. Je souriais, satisfait de voir quel effet ma proximité lui faisait toujours et répliquait : « Je savais que tu aimerais, beauté... » Elle voulait organiser la chose, impatiente d'en arriver là et je ricanais. « C'est simple, envoi un sms à Riley dès maintenant. Propose de les inviter à dîner ou je ne sais quoi et je m'occupe du reste... » Soufflais-je avec une lueur sadique dans le regard. Cette lueur c'était rapidement mue en de l'amusement quand Lexa avait posé une question des plus curieuses. « Mais c'est que tu es curieuse... » La taquinais-je alors que mes mains bifurquaient dans le creux de ses reins afin de la rapprocher plus encore. Mon corps à présent contre le sien j'en profitait pour murmurer à son oreille : « Cette maladie n'est que la première partie de notre vengeance. Crois-moi ce qui va suivre... ce sera bien plus jouissif encore. » Et je ne parlais que des plans les plus proches. Nous avions encore de nombreuses choses en réserves pour ce monde, et pour les nephelims. De quoi mettre les résistances de ces deux ingrats à rude épreuve.

« Tu as encore d'autres questions boulot, comme ça ? » Fis-je en reculant mon visage, un sourire aux lèvres alors que mon esprit commençait à divaguer vers autre chose que le travail.

Mon humeur un peu maussade avait rapidement changé au contact de Sytry. Ca me donnerai presque envie de voir Riley. Cette soirée allait être épique.
-Bien patron. Cela dit, je vais peut-être attendre demain matin. A minuit passé, elle va trouver ça un peu louche et me demander ce que je fais debout. Autant éviter les questions gênantes. Je peux difficilement lui dire que je suis avec son ancien patron dans un cimetière, répliquais-je, légèrement sarcastique.Je lui demandais ensuite s'ils avaient prévu quelque chose de plus pour les nephelims. Devant d'autres démons, je n'aurais jamais osé demander. Nous étions des soldats destinés à obéir. Pourtant, là, dans l'intimité relative du cimetière, j'avais osé.
-Qui ne tente rien n'a rien, répondis-je, un tantinet enjôleuse alors que ses mains venaient sur mes reins pour me coller à lui. Je pouvais sentir la chaleur de son corps contre le mien et ça me donnait des envies lubriques. Un autre frisson me parcourait l'échine alors qu'il me donnait une petite partie de réponse. C'était déjà plus que je pensais avoir.
-Ouhhh, il me tarde de voir ça, alors, ricanais-je en me mordant les lèvres. Les temps prochains risquaient de s'avérer compliquer pour la race humaine et je devais avouer que ça me rendait un peu euphorique de répandre le chaos.
-Non, ça sera tout, dis-je en répondant à son sourire, un tantinet gloussante. Il y a t-il autre chose que je puisse faire pour te satisfaire ? Demandais-je à mon tour.

Mon idée avait enchanté la démone et elle semblait pressée de la mettre en oeuvre. Même si elle allait admettre qu'il y avait un léger contretemps. « Patron ? » Relevais-je un sourire moqueur aux lèvres, faisant presque fit du reste de sa phrase. « C'est presque trop sérieux... » J'avais ensuite laissé couler et hoché de la tête quand à ce qu'elle disait sur l'heure tardive. Elle saurait me prévenir et j'organiserait le reste. Donc.. tout était bon ! Nous avions clôturé le chapitre Riley pour mon plus grand plaisir et nous parlions à présent apocalypse, alors que Lexa tentait d'avoir quelques informations. J'avais répondu en restant évasif, jouant plus de séduction que de véritable informations, pour lui répondre. Et la chose semblait pleinement la contenter. Elle s'était réjouit, sans poser plus de questions, m'arrachant un ricanement satisfait. Voila qu'un autre chapitre était clos, c'est du moins ce que je vérifiais auprès de la démone et sa réponse malgré son interrogation, était limpide. « Me satisfaire ? Mmmh, j'ai peut-être quelques idées... » Soufflais-je à quelques millimètres de son oreille. « Mais est-ce que ce serait professionnel ? » La taquinais-je sans pour autant bouger, un sourire se dessinant sur mes lèvres. La petite boutade faisant référence au patron d'un peu plus tôt faite, je me penchait légèrement frôlant le lobe de son oreille de mes lippes. « Dis-moi, beauté... est-ce que tu l'as déjà fait dans un cimetière ? »

Je sentais notre entretien virait de bord petit à petit. Dès qu'il avait commencé à se rapprocher de moi, à poser ses mains sur moi, j'avais senti le changement subtil. Comme à chaque fois qu'il posait ses mains sur moi, je me retrouvais à glousser et même si je ne lui dirais pas, j'étais franchement ravie de l'intéresser toujours autant. J'avais cru un moment qu'il s'était peut-être lassé de ma personne mais en sentant son corps près du mien, je savais que non. Je sentais mon pouls s'accélérait alors qu'il venait souffler à mon oreille quelques mots concernant le manque de professionnalisme.
-Mmm, peut-être pas, répliquais-je, en levant les yeux vers lui, le regard luxurieux. Est-ce que c'était une boutade par rapport au patron ? Qu'importe, je trouvais ça amusant de l'appeler ainsi dans les moments les plus inattendus. Un frisson si fort me parcouru que je fis craquer mon cou alors qu'il me demandait si je l'avais déjà fait dans un cimetière en frôlant le lobe de mes oreilles .
-Sytry, enfin ! M'exclamais-je en m'écartant de lui, les yeux rieurs, faussement scandalisée. Quelle question indécente ! Mon air prude laissa la place à une expression plus sauvage, séductrice alors que mes sens s'enflammaient. Je me mettait sur la pointe des points pour venir effleurer son cou de mes lèvres en remontant jusqu'à son menton en le mordillant doucement. Mes mains se glissaient sous la veste. Ca te plairait si je te disais que non ? Sussurais-je à son oreille à mon tour.

Nous jouions à un jeu comme à notre habitude. Cette fois cela dit, le jeu était peu subtil et la démone n'était pas crédible pour un sous quand elle avait prétendu crier au scandale. J'avais souris, et m'était légèrement éloigné d'elle prétendant me fier à ses paroles si peu convaincantes. Puis, elle avait reprit son sérieux, ne jouant plus que de séduction en frôlant et mordillant la peau de mon cou alors qu'elle remontait jusqu'à mon oreille. « Ça te plairais si je te disais que non ? » Avait-elle susurré, me laissant imaginer un sourire que je ne pouvais voir. « Je crois que tu connais déjà la réponse, beauté. Même si quelque soit la tienne... ça ne va rien changer à mon programme. » Soulignais-je avec humour, la saisissant par la taille pour la soulever de terre. Je la déposait sur le petit muret à l'entrée du columbarium et la toisait, mon buste entouré de ses cuisses. « Je t'ai manqué, beauté ? » Soufflais-je avec un rictus alors que mes yeux admiraient une nouvelle fois sa silhouette parfaitement mise en valeur dans cette robe. « Le choix de la tenue me fait dire que oui. Ton attitude aussi. A dire vrai, je pourrais fouiller ton esprit et en avoir le cœur net mais... Après tout ce temps... je crois que je préfères te l'entendre dire de vive voix... » Ajoutais-je alors que mes mains jouaient avec le rebord de sa robe sans la remonter malgré l'attrait que présentait cette idée.

J'avais l'impression d'être un arc électrique. Des frissons parcouraient ma peau alors que je demandais au Lieutenant si ça lui plairait que je lui réponde que non. Jusqu'à présent, les humains étaient trop pieux, voir superstitieux pour espérer pimenter leur vie mais la technologie avait résolue quelques mystères et ils étaient plus facilement corruptible. Ce qui était presque moins drôle qu'à l'époque ou ils pensaient qu'ils allaient finir en Enfers pour profaner une tombe de leur jouissance. Je gloussais doucement et me laissais faire pendant qu'il me soulevait pour me poser sur un muret. Instinctivement, j'ouvrais les jambes pour qu'il vienne se mettre au milieu. A sa question, c'était à mon tour de ricaner. Même s'il avait raison, j'étais déterminée à ne pas me révéler trop facilement. Même si son regard laissait sur mon corps des flammes ardentes, je n'allais pas céder.
-Toujours la même rengaine. Et tu espères vraiment que je le dises si facilement ? Répliquais-je à mon tour. Les vielles habitudes étaient tenaces, surtout quand je l'entendais affirmer qu'il connaissait déjà la réponse à ma question. Tout ça en effleurant le revers de ma robe. Je décidais cependant de faire un effort.
-Tu as peut-être raison. J'espère au moins que tu apprécies l'effort, finis-je par lâcher. Je ne fais pas ça pour tout le monde, ajoutais-je en tenant le revers de sa veste pour le rapprocher de ma personne, un sourire coquin aux lèvres. Oserais-je te retourner la question alors que les rumeurs disent que tu es déjà bien entouré ?

Je jouais avec elle et elle me le rendait encore et encore, ses choix de mots me forçant à la piquer davantage.

« C'est trop routinier ? Je peux te laisser si tu t'ennuie... » La taquinais-je, n'ayant pas du tout l'intention de la quitter.

« Et bien... oui ! » Soufflais-je avec un sourire charmeur alors que je m'apprêtait à expliquer ma réponse.

Mais avant que je le fasse elle avait rajouté quelque chose et je ricanais, insolent. « Quel effort ? Tu ne l'as toujours pas dit ! » Précisais-je pour expliquer mon rire. « Alors avant que je réponde... il faudrait peut-être que tu le dises. Avec. Des. Mots. Des. Vrais. » Articulais-je avec humour.

« Tu as peut-être raison ? C'est le mieux que tu peux faire, beauté ? Allons... J'ai un égo bien plus gros que le tiens, on sais qui va gagner à ce jeu. » Plaisantais-je en levant une de mes mains jusqu'à son menton pour le faire se lever doucement et qu'elle me regarde dans les yeux.

« Et puis... même si tu disais le contraire, je ne te croirais pas. Alors admet-le simplement. » Soufflais-je avec un air de défi dans le regard et un sourire taquin fiché sur mes lèvres.

Je ne voulais pas le dire. J'avais l'impression d'être faible si je le disais à voix haute. J'avais peut-être aussi un peu peur qu'il me délaisse une fois qu'il se rendra compte que j'étais exactement comme toutes les démones qui lui couraient après. A peine avais-je reçu son message que je m'étais empressée de me pomponner comme une gourde. Je n'aimais vraiment ça et lui avouer qu'il m'avait manqué c'était comme me mettre à nue. C'était ma dernière barrière avant que je sois totalement foutue.

-Ah, oui ça c'est sur, acquiesçais-je, légèrement sarcastique, les yeux pétillants alors qu'il me levait le menton pour rencontrer mon regard. J'essayais de gagner du temps, mais je crois que le compteur était définitivement à zéro. Et son sourire taquin me faisait plus d'effet que je ne l'aurais voulu. J'avais chaud, terriblement chaud. Je me mordais les lèvres. J'hésitais entre l'envoyer bouler et l'écarter de moi ou lui dire simplement la vérité. Malheureusement pour moi, nos jeux m'avaient manqué et je n'avais pas vraiment envie qu'il s'éloigne de moi.

-Très bien. Je l'admets. Ce qui était une nouveauté pour moi. Je ne jouais pas la carte de la plaisanterie. Il se pourrait que tu m’aie manqué. Un petit peu. A peine, précisais-je tout sourire pour essayer de garder un peu la face avant d'ajouter : est-ce que ça te va comme réponse ?

Elle m'avait légèrement moqué quand j'avais mentionné mon égo, et j'avais rit. Je voyais qu'elle se cachais derrière ce genre de remarque pour retarder l'inévitable et la chose était vraiment tordante. Mais même en retardant, l'inévitable devait arriver et elle avait fini par prononcer les mots que je lui demandait, les diminuant quand même juste après avec ce qui me paraissait être un mélange d'humour et d'égo. « Ça avait pourtant si bien commencer... » Me moquais-je avec un sourire charmeur aux lèvres. « Ça me va. Au moins tu l'as enfin dit. Est-ce que c'était si dur que ça ? » Je la toisais, toujours l'air amusé, puis m'approchait sans même attendre sa réponse. Je plongeait vers son cou et frôlait sa peau de mes lèvres et mes dents dans de subtiles morsures avant de remonter jusqu'à son oreille. « Tu sais quoi. Je n'ai même pas honte de dire que tu m'as manqué. » Susurrais-je avec un sourire. « Ces petits jeux... ce n'était pas pareil sans. J'aime être adulé comme tout un chacun. » Fis-je en faisant référence ouvertement à Cameron. « Mais... c'est drôle de te voir faire semblant d'être impassible. Alors que... si je dois être cent pour cent honnête. Je n'ai pas besoin de lire tes pensées pour savoir avec certitude quel effet je te fait. »

JDepuis le début, tout était une affaire d'égo entre nous. Il aimait sentir mon désir pour lui et que je lui dise, alors que moi je jouais les impassibles parce que je n'assumais pas d'être une pintade pendu à ses lèvres. Au départ, je n'étais pas comme ça, quand je résistais, je voulais vraiment lui résister. A présent, c'était surtout un jeu et j'appréciais tout autant notre relation.
-Mmmm, fut ma seule réponse alors qu'il venait s'attaquer à mon cou de ses lèvres.
Mon corps réagit automatiquement. Je rapprochais de lui, serrais mes jambes autour de ses hanches. Il avait un don certain pour nous faire sentir unique. Et ça marchait parfaitement. Je sentais mes réticences tomber à son contact. Parce qu'il m'avait réellement manqué le bougre. Je riais à sa remarque. Comme il l'avait noté plus tôt, si mes paroles disaient une chose, mon corps lui ne pouvait rien lui cacher.
-Rien que ça, susurrais-je à mon tour. Et quel effet penses-tu me faire ? Demandais-je en effleurant sa mâchoire de mes lèvres, me délectant de sentir sa peau sous ma bouche. Son odeur me donnait le tournis, un savant mélange de souffre et de luxure qui me rendait toujours plus accro. Mes mains, plus audacieuses, parcouraient son torse, son dos et descendaient vers ses fesses avant de remonter à jouer avec les boutons de sa chemise.

La démone était devenue très silencieuse et je savais pertinemment pourquoi. Je souriais à son simple gémissement, conscient que c'était le plus limpide des aveux. Mon sourire s'était rapidement transformé en rire, alors qu'elle m'interrogeait. « Oh je ne penses pas, beauté. Je sais ! » La corrigeais-je alors que je sentais ses mains parcourir mon corps. « Il y a ce gémissement un peu plus tôt. Puis... » J'effleurais ses bras de mes mains et soufflais : « Le frémissement de ta peau sous mes doigts. » Je la toisais un instant le regard brûlant, descendant sur sa silhouette, puis je reprenais : « Rectification, la réaction de tout ton corps quand il est près du mien. » Fis-je taquin, passant une main derrière elle, la calant dans le creux de ses reins. « Je suis prêt à parier que si j'écoutais tes pensées là maintenant... Il y aurait quelque chose à propos de mon parfum qui te rend dingue, ou de ma chemise qui est bien trop encombrante ou... les deux. » J'étais presque tenté d'écouter ses pensées pour qu'elle ne puisse pas nier, mais... la voir nier m'amuserais autant que l'entendre dire la vérité me flatterai. « Je chauffes ? » Demandais-je connaissant pourtant la réponse. Puis, j'avais sourit, une pensée me traversant l'esprit. « Je sais ce que tu penses quand tu me vois couvert de sang, ou torturer quelqu'un. Est-ce que tu crois que je ne l'ai jamais remarqué ? Je n'ai pas besoin d'imaginer, de penser, ou de lire les tiennes... C'est peut-être pour ça que Cameron a fait une crise à la soirée ! » Je ricanais à ma dernière boutade. « Elle a vu la manière dont tu me regardes. Et... pfiouuuu. »

Je l'écoutais m'expliquer les raisons pour lesquelles il savait l'effet qu'il me faisait. C'étaient de très bonnes raisons et je ne pouvais pas les nier, principalement parce que mon corps réagissait immédiatement à la moindre de ses caresses ou sous son regard brûlant. Un sourire séducteur se dessinait sur mes lèvres avant qu'un léger soupir s'en échappe quand je sentais sa main se caler au creux de mes reins. Lascivement, j'enroulais mes mains autour de sa nuque dans un petit rire.
-Peut-être bien, oui, répondis-je dans un sourire qui ne laissait pas de doute sur le fond de ma pensée.
Effectivement, il chauffait dans tous les sens du terme. Sa présence m'entourait et me faisait oublier ou nous étions. J'étais une bulle de désir qui menaçait de me noyer et rien ni personne ne pourrait m'éloigner de lui en cet instant surtout qu'il me révélait avoir remarqué toutes les fois ou nous nous étions croisé lors d'évènements plus ou moins officiel ou je devais rester dans les rangs. Je m'en souvenais parfaitement et je n'avais absolument rien fait pour cacher mon plaisir de le voir. Les yeux pétillants, je ricanais à mon tour alors qu'il mentionnait Cameron. L'instant d'après, je m'avançais pour l'embrasser. Je prenais possession de ses lèvres comme s'il m'appartenait. Ce qui était le cas, ici là et maintenant.
-Si elle nous voyait, elle ferait une syncope, elle qui est si spéciale, fis-je par dire moqueuse contre ses lèvresavant de l'embrasser à nouveau. Ses lèvres avaient un goût de reviens-y et étaient comme une drogue. En fait, il était comme une drogue.

Je n'avais pas prévu qu'on en arrive là en mentionnant Cameron. Certes, ma blague était limite, mais... celle de Lexa dépassait de loin mon allusion. Spécialement quand elle la scellait avec un baiser. Je lui avait rendu son attention cela dit, flatté et amusé à la fois. Puis, j'avais osé une remarque. « Hey, on ne se moque pas ! » La rabrouais-je avec amusement.

« Venant de moi, c'est drôle. Venant de toi... ça ressemble à de la jalousie, beauté. » Ajoutais-je finalement, arquant un sourcil et lui offrant un sourire charmeur.

« Cela dit... J'en déduis qu'elle t'a parlé de moi ? De... nous ? » Fis-je en contenant le dégoût que provoquait ce mot.

« Je crois que je joue trop bien la comédie... Elle est... accro. Ce qui ne me dérange pas, tant qu'elle ne refait plus des scènes comme l'autre fois avec cette merde humaine. » Gromelais-je avec colère, alors que je baissais de nouveau les yeux sur la démone dans mes bras.

« Ce n'est pas toi qui me ferais un coup pareil... Après tout le dernier humain... on sait tous comment il a fini. » Me moquais-je faisant référence à l'ami de Riley disparu prématurément.

Quand Cameron m'avait dit qu'il pensait qu'elle était différent d'une voix toute fière, je m'étais juré de garder son image en tête et le sortir à Sytry quand on se verrait. Elle avait pris mon silence pour de la jalousie alors que je me retenais de ne pas pouffer de rire. Et vu qu'il avait mentionné la belle nephelim, je m'étais fait une joie de lui en toucher deux mots."Me moquer ? Moi ? Tu me connais", plaisantais-je taquine. Je levais un sourcil et ricanas franchement quand il me disait que ma remarque passait pour de la jalousie."Jalouse... bien sur. Tellement", répondis-je un sourire taquin aux lèvres. Tant qu'il ne me racontait pas les détails de leur sauterie, ça passe. "Oh, oui vaguement," répliquais-je dans un sourire qui voulait dire le contraire.Pour la rendre accro effectivement, il n'y allait pas de main morte. Elle lui mangeait littéralement dans la main. "Je crois oui. Un tantinet accro. C'est parce qu'il faut que tu la rassures, que tu lui montres à quel point elle est différente des autres. Mais là, elle a compris que ce n'était pas la bonne tactique. Elle n'est pas bête." Ca n'attirait rien de bon quand on jouait avec le Lieutenant. Je souriais à sa remarque à mon sujet. "Tellement pratique, une pierre deux coups." Je me rapprochais de lui, frôlant mon corps de son torse. "Maintenant que tu me dis ça, si je n'avais pas peur des représailles à mon encontre, je te donnerais bien une liste d'amants pour te voir tuer des humains devant moi" ajoutais-je d'une voix lascive."J'ai la scène en tête", dis-je rêveuse avant de l'embrasser tout en m'imaginant une scène de chaos, de sang, de meurtre et de luxure en même temps.