J'avais mit plusieurs jours à me décider. La discussion avec Caym avait provoqué ce questionnement. Une partie de moi pensait que même sans réponse, me retrouver dans l'église, prier... aurait un coté bénéfique. Mais l'autre, me répétais en boucle que prier et ne jamais avoir de réponse était plus dur encore.

Pourtant, après ce qu'il s'était passé il y a quatre nuits de cela, la partie avec le plus d'espoir l'avait emporté. De l'espoir... c'était étrange que j'en ai encore dans tout ça. Cela dit, c'était un espoir raisonnable. Je ne venais pas ici pour que Dieu réponde, je savais pertinemment que je ne pouvais pas l'entendre. Je voulais seulement parler, prier et essayer autant que possible de me défaire d'une partie de cette culpabilité.

Sur cette pensée, j'avais remonté la nef, pour aller m’asseoir sur un des bancs à l'avant et soufflé, de lassitude, de tristesse et de toutes ces émotions qui m'avaient, contre toute attente, fait venir ici.

« J'ignore si je dois encore t'appeler père. Ou même si tu m'écoutes... Il y a une différence entre ne pas être un ennemi de Dieu et... »

J'étais seul pour le moment, alors j'avais profité de l'intimité pour parler à voix haute, et ne pas encore une fois garder à l'intérieur tout ce que j'avais sur le cœur.

« Je ne sais plus... rien. Qui je suis, quoi faire, quoi penser... Je suis... brisé. Je sais que c'est ingrat. Que... ne pas me réjouir de tes choix ou de ce pardon que tu nous as accordé est probablement irrespectueux. Et j'en suis navré. Mais je suis perdu. Et rien ne m'aide, pas après avoir perdu notre lien une seconde fois. Pas quand je suis forcé de détruire des... anciens frères qui se sont fourvoyés. » Je baissais les yeux, les souvenirs évoqués me revenant en mémoire et forçant une larme à couler.

« Il est loin le guerrier que j'étais... »

Encore un déchu d'Honah, encore une impasse. Chaque interrogatoire se terminait de la même manière et je perdait espoir que l'on puisse trouver une solution pour les débusquer et les détruire. Après le massacre qui avait eu lieu en forêt et les nombreuses autres morts... il fallait pourtant mettre un terme à leurs agissements. Je m'étais donc rendu à l'église abandonnée, espérant que le lieu, le silence qui y régnait et une réflexion certaine pourrait m'offrir de nouvelles perspectives.

Ce n'était pourtant pas à ce sujet que j'avais été touché par une illumination. C'était une chose bien différente qui m'était parvenue. Une prière, transmise par Dieu. Une qui lui était adressée et à laquelle il me demandait, ainsi, de répondre. C'était la première fois que je répondrais à une prière comme celle-ci, elle était unique... et déconcertante pour moi si on considérait ma mission. Ce même si j'avais pleinement conscience de qui la proférait et du fait qu'il était absout. Une partie de moi s'interrogeait, était-ce exactement pour cela que Dieu m'envoyait à lui ? Parce que j'étais l'ange qui dirigeait les anges de la justice ? Probablement. Les décisions et choix de Dieu étaient toujours réfléchis, ils avaient toujours un sens, que l'on soit capables de les comprendre ou non.

Je me redressait, baissant la tête pour signifier à Père que j'avais bien reçu son ordre. Puis sentant nul autre créature autour du déchu duquel venait la prière, je me téléportait d'un chœur à l'autre.

« Pas si loin que cela. » Soufflais-je en réponse à ses dernières paroles, même si j'avais entendu chacune de celles qui constituaient sa prière. Il avait relevé la tête subitement, semblant surpris d'obtenir une réponse.

« Père semble le penser, sans quoi il ne m'aurait pas envoyé. »

J'avais cru que mes derniers mots auraient sombré dans l'oubli, comme le reste de cette prière. Pourtant, j'avais obtenu une réponse, une que je n'aurais jamais cru obtenir et qui m'avait fait me relever d'un bond. Mais ça n'était pas ses mots qui avaient provoqué cette réaction, c'était l'aura que j'avais sentit avant même qu'il ne les prononcent.

« Ezechiel... » Soufflais-je en me tournant dans sa direction. Il était là, pour moi, envoyé par Dieu. C'était du moins ce que suggérait ses paroles. Ma surprise devait se trahir sur mes traits, et aussi dans le silence qui avait suivit sa révélation.

Après un silence qui sembla durer une éternité, j'avais voulu parler, mais les mots me manquaient. Non seulement Dieu avait entendu ma prière, mais il l'avait transmise, il y avait répondu.

« Je... je suis désolé. Je ne m'attendais pas, à... ta venue. »

Je ne m'attendais à rien, ni a une réponse, ni à quoi que ce soit, si ce n'était une sorte de confession dans le vide. Et même là, je n'avais eu aucun réel espoir que me recueillir me soulage. Seulement que l'acte en lui même soit apaisant un temps.

« Dieu pense que je suis encore un guerrier ? Après... ce qu'il a entendu de ma prière ? Après... tout ce qui s'est passé ? »

Je m'étais déjà entretenu avec Zadkiel, pourquoi parler avec Castiel serait différent ? L'un était un gardien, l'autre un guerrier. Peut-être étais-ce là que cela différait ? Mais j'étais un guerrier également, un qui traquais normalement ceux comme lui. Alors je n'avais pas besoin d'entendre un ordre clair et précis pour comprendre le souhait de Dieu. Et si je me fourvoyais, il m'aurait rapidement remit sur le droit chemin. J'en étais persuadé.

« IL ne pense pas, IL sait, Castiel. » Repris-je avec conviction, tentant d'apaiser les doutes du déchu qui me faisait face.

Un déchu... Une démone en la personne de Caym... La trêve qui perdurait... Cette époque avait apporté son lot de premières fois pour moi. Pourtant il me fallait faire face à ces nouveaux défis comme Dieu l'attendait de moi, de nous.

« Par les temps qui courent, tout guerrier de Dieu est le bienvenue pour se joindre au combat. » Ajoutais-je, avec un signe de tête entendu.

S'il n'était plus un ange et ne pouvais plus l'être, son implication dans la préservation du cinquième sceau n'était pas à remettre en cause. Il avait participé à protéger ce monde, a sauver Haiaiel. Dieu les avaient absout, lui et Zadkiel. Les seuls être célestes jamais pardonnés. Il n'était pas un ennemi de Dieu. Voila ce dont il était certain si je me fiait à sa prière. Mais qu'était-il ? Telle était sa question, et ma réponse avait déjà été proférée. Même si je pouvais le dire en des mots plus clairs. Des mots qui expliquaient très certainement ma présence.

« Et tu es l'un de ces guerriers ! »

Certains encensaient le libre arbitre. Et il y avait de la beauté dans ce dernier. Si tant est qu'on était fait pour l'avoir. Mais pour ma part, j'avais l'impression qu'il ne m'avait fait que défaut depuis que je l'avais obtenu. IL ne pense pas, IL sait, Castiel. Ces mots, mon nom prononcé par lui... le tout résonnait dans mon crâne encore et encore.

Quand je l'écoutais, certain, déterminé, implacable... il n'y avait pas une once de doute dans sa voix. Même si j'étais un déchu, même si avant tout ça, il m'aurait détruit sans remords. Le libre arbitre semblait vraiment dérisoire à cet instant précis. Et j'aurais tout donné pour retourner en arrière. Parce que je n'avais pas perdu foi en Dieu. Comme lui, je lui vouais mon existence. Mais les sentiments, les choix, c'était la meilleure façon de tout compliquer n'est-ce pas ? Surtout une combo des deux !

Cette fois, j'étais silencieux, je l'avais écouté jusqu'au bout, même s'il n'était pas du genre loquace. Ses mots étaient de plus en plus précis, et pourtant je peinais à le comprendre, peut-être parce que je ne le voulais pas. Une partie de moi, une énorme partie considérait toujours ne pas le mériter. Mais quand il avait dit sans équivoque ce qu'il disait savoir, ce que Dieu pensait, j'avais écarquillé les yeux de stupeur. Et tu es l'un de ces guerriers ! Un guerrier de Dieu...

« Un guerrier de Dieu... » Répétais-je, pourtant bien moins convaincue qu'il l'avait été. Comme je l'avais dit, il y avait une différence entre ne pas être un ennemi de Dieu et être... n'importe quoi d'autre. Mais ça ? Alors c'était ça que signifiait son absolution ? Je n'étais pas un ange, mais j'étais... un de ses guerriers. Pardonné. Pour des choses que moi même je ne me pardonnait pas.

« Comment est-ce qu'il peut me pardonner ? Alors que... je ne suis même pas certain de pouvoir ME pardonner... ? » Soufflais-je, sur un ton triste mêlé à une sensation particulière que je ne parvenait pas à définir.

« Et toi, est-ce que ça n'est pas étrange de dire ces choses à un déchu ? Dans ta position ? »

Je n'étais pas certain de connaître la raison qui l'avait fait répéter mes mots. Mais je patientait, espérant qu'il me l'explique. Mais il n'en fit rien et continuais la conversation, amenant d'autres questions. De son coté, mais également du mien. Pourtant, comme s'il avait été un humain qui avait prié pour moi, j'avais fait passer ses interrogations avant toute autre chose.

« Peut-être justement pour cela ? » Soufflais-je, laissant un moment de silence s'installer, n'ayant pourtant pas terminé ma réponse. Mais je souhaitait qu'il réalise par lui même, même s'il semblait trop brisé pour cela.

« Le fait que tu ne parviennes pas à te pardonner pour tes fautes. C'est signe que tu es digne de ce pardon, Castiel. Que tu as conscience de tes erreurs et les regrettent. Et après ce que tu as fait pour protéger ce monde... » Le pardon semblait presque inévitable dans ces conditions. Je comprenais le choix de Dieu. Sans détour, sans doutes. Même si le comprendre ne changeait rien, son choix étant absolu, je ne peinait pas à le saisir, contrairement à mon interlocuteur.

« Étrange ? Peut-être. Mais j'imagine que c'est à cause de ma position, qu'il m'a envoyé personnellement. Afin que ma parole ai plus de poids. Qu'elle... soit plus proche de la sienne. Ou qu'elle ai plus de significations, pour toi. »

Je prenais un instant de réflexion, pour tenter de saisir les nuances dans sa question, s'il y en avait. Puis j'ajoutais avec certitude :

« Non, ça ne l'est pas. Car je n'ai aucun doute concernant la décision de Dieu vis-à-vis de votre absolution. » Mes paroles étaient sincères, car s'il était un déchu au sens propre du terme. Traitre il ne l'était plus.

« Tu n'es plus un traitre, plus un ennemi de Dieu. Voila tout ce que j'ai besoin de savoir. Tout ce que tu as besoin de savoir. Tu es différent, certes. Mais si Dieu m'a envoyé, c'est parce que ce n'est que positif, glorieux même. Acceptes-le. Acceptes ce que tu es. » Je tendais alors une main, geste symbolique humain, mais également porteur de mon don d'absorption. J'étais prêt à le défaire de certains sentiments négatifs, si cela pouvait l'aider à voir ce que Dieu voyait et ce pour quoi j'avais été envoyé.

Alors que j'avais baissé le regard en demandant comment Dieu pouvait m'accorder son pardon, ou comment lui percevait tout ça... je l'avais relevé lorsque j'avais eu le début de sa réponse. Car il avait commencé avec une phrase qui avait forcé un regard interrogateur, suivit d'une légère réflexion. Il n'avait cependant pas attendu bien longtemps pour compléter ses paroles et j'étais resté muet. J'aurais aimé lui donner tord, principalement parce que je n'étais toujours pas près à me pardonner. Mais ce genre de discours était bien trop familier pour que je le contredise. Il était de ceux que j'aurais donné à l'époque, ou de ceux que j'aurais pu donner il y a encore quelques années à un humain, avant que je ne perde pied. Si on ajoutais à cela ce que nous avions fait, investis par Dieu...

Dieu... La douleur perdurait, malgré les mots de l'ange, malgré ses réponses. Le lien, cette brisure que je ne retrouverais jamais... J'étais différent, oui. Mais ça n'était pas ce que je voulais être. Je n'avais jamais voulu ça. Voila pourquoi l'accepter était si difficile. Parce qu'il ne s'agissait pas seulement d'être un guerrier de Dieu. Il s'agissait de ne plus jamais pouvoir être autre chose que ça. De ne pas pouvoir espérer mieux, plus. Et si j'avais toujours su ça impossible, avoir eu un rappel de notre lien, si rapide avait-il été... Cet évènement avait tout précipité, tout alourdi, endurci... Je baissait de nouveau le regard, incertain, affecté.

Quant à l'impression d'Ezechiel face à cette rencontre, ou mon absolution... Elle était...angélique au possible. Il avait semblé réfléchir. S'interroger, avant de rapidement répondre plus clairement. Non. Aucun doute, aucun questionnement... C'était probablement ce qu'il me manquait pour pouvoir accepter aussi facilement que lui ce qu'il disait ? Peut-être aurais-je eu plus de facilités à accepter ce que j'étais devenu si j'avais eu plus de l'ange.

« J'essaie. Je veux accepter et avancer. Mais... » Je relevait les yeux pour avouer ma faiblesse en le regardant. Je devais au moins ça, non ? C'est seulement là que je vit la main qu'il me tendais. J'hésitais une fraction de seconde, puis m'en était saisi, manquant de la lâcher en ressentant l'effet de son pouvoir. Mais il avait absorbé certaines de mes pulsions négatives avant même que je n'ai pu le réaliser.

« Je... » Cet effet était plus efficace que n'importe quel dose d'hyperium. Plus déstabilisant également, car c'était bien la première fois que je serais la main d'un ange depuis ma chute. Mais il n'était que passager, je n'était pas dupe.

« Merci. Je vois ton point de vue. Je l'ai toujours vu. Et... il est plus facile d'espérer avancer quand je suis... Comme ça. Mais cet effet ne durera pas. » Il le savait pertinemment. Il me faudrait faire des efforts moi. Continuer. J'avais au moins, contrairement à tout ce temps, une chose que je n'avais jamais eu jusque là. Des paroles divines auxquelles m'accrocher dans les temps sombres. Et aussi l'espoir que même sans lien avec Dieu, il écoutait encore mes prières... Et y répondait lorsqu'il le pouvait.

« Je vais essayer de reprendre... ma vie en main... Ou... Mais ça ne sera pas facile. Ce n'est pas aussi simple que... » Je lâchais sa main et désignait le geste du regard.

« Merci, d'être venu et pour ton aide. »

Je réalisais que je semblait presque le mettre à la porte et reprenait, respectueux :

« Désolé. Je ne veux pas te retenir plus que nécessaire. Mais... ce n'est pas à moi de décider si cette conversation est terminée. » Pas quand il avait fait le déplacement pour moi. Pas s'il avait des questions à me poser ou tout autre information à transmettre.

Mes paroles semblaient avoir eu un impact sur le déchu. Mais j'ignorais si cela suffirait. Il semblait évident que lui même en doutait encore.

« Mais ? » L'interrogeais-je, n'obtenant pourtant aucune réponse. Cela dit, quelque chose me disait que lui non plus n'avait pas réellement de mots pour compléter cette phrase. Il semblait souffrir sans pouvoir complètement expliquer pourquoi ou comment il en était arrivé là. J'avais donc tenté de l'aider, par le biais de mon don, en plus de mes paroles. Il m'avait d'ailleurs remercié, et même si ses paroles étaient nuancées, il avait rapidement promis d'essayer. D'essayer de se sortir de cet état que je ne saurait réellement décrire, mais qui ne laissait plus rien paraître du guerrier qu'il était.

« Qu'il perdure ne dépendra que de toi. Pour le moment c'est éphémère, et extérieur. Mais j'espère qu'un jour, bientôt, tu pourras combattre ces sentiments par toi même. Et ainsi joindre de nouveau l'effort de guerre. »

Il me remerciait de nouveau, cette fois pour ma venue et la réponse à sa prière. Pourtant ce n'était pas nécessaire, ou pas à moi qu'il devait ses remerciements. Dieu, voila qui avait souhaiter lui répondre, et qui m'avait envoyé. Je n'avais rien dit de cela et simplement hoché la tête en guise de réponse. Puis, j'avais réfléchis surpris par ses mots, n'ayant pas réalisé qu'il avait pu chercher à mettre fin à notre conversation.

« Ce n'est rien. Je suis ici pour t'apporter mon aide. Pour toi. Alors, peut-être que tu es celui qui peut le décider, au contraire. » Voulait-il donc arrêter là ? Il semblait que oui. Et il était vrai que je doutais pouvoir ajouter quelque chose. J'avais dit tout ce qu'il avait besoin d'entendre, selon moi. J'avais usé de mon don pour l'aider à passer outre son état déplorable. J'ignorais si je pouvais faire plus...

« Alors qu'en est-il ? Souhaites-tu prolonger notre discussion ? »

Je n'en revenait pas. Cette discussion semblait irréelle et pourtant, je savais pertinemment qu'elle était bien en train de se produire. Mais tout, d'un bout à l'autre, jusqu'à me laisser décider des suites de nos discussion, TOUT paraissait presque onirique. Mais mes rêves, quand je dormais pour éviter de penser, étaient tout sauf agréables. Je le dévisageait, incertain. Devais-je le laisser partir ? Avais-je une question ou plusieurs ?

Comme il attendait ma réponse, j'avais forcé les choses et mon esprit à réagir. A réfléchir. Pour poser une question, une seule :

« Quelle est la situation actuellement ? Si... tu me permets de le demander. »

Je n'avais pas apporté de précisions, mais c'était un ange et moi j'étais..., il savait probablement de quoi je parlais. Il avait parlé de l'effort de guerre. De soldat de Dieu.

« Je veux dire... En ce qui concerne la guerre ? Les évènements récents ? Parce que j'ai bien noté les vagues de violences. Les changements... je les voient, mais je ne suis pas certain de savoir quels sont les ordres de Dieu. Ou dans quelle position se trouve l'armée divine ? »

Si j'avais cru comprendre ce qu'il demandait, j'étais cela dit satisfait qu'il précise sa question, et confirme ma pensée. Je l'avais donc laissé finir de s'exprimer avant de dire quoi que ce soit. Puis, sans m'encombrer de lui annoncer si oui ou non je lui permettait sa question, je lui offrait les réponses. Ces dernières comblaient ainsi toutes ses interrogations, selon moi.

« Nous avons identifié les responsables de ces vagues de violence. Qui heureusement sont de l'histoire ancienne. Il s'agissait des cavaliers de l'apocalypse. Les derniers changements sont liés à ces créatures. Ils ont également, subtilisé des âmes destinées à l'enfer et au paradis pour accroitre leur puissance. Les ordres actuels sont... particuliers. Mais ils ne sont pas uniquement de Dieu. Tous les camps sont concernés. Une trêve à été négociée. Entre l'enfer, le paradis, la rébellion et la résistance. Aucune mort entre nos camps. Tu es bien entendu concerné par cette protection. »

Expliquais-je avec solennité avant de lui demander :

« Nous sommes en trêve jusqu'à trouver un moyen de s'unir pour stopper les cavaliers. Aurais-tu une idée les concernant ? »

Je devais bien avouer qu'en l'interrogeant, je ne m'attendait pas à pareille réponse. J'étais presque préparé à ce qu'il refuse de parler, ou à ce qu'il dise ce qu'il en était, oui, mais pas à ce que les explications soit si... morbide et inquiétante. Les cavaliers ? Des âmes détruites ? Une trêve ?

C'était beaucoup d'informations, des que je n'aurais jamais pensé ou voulu entendre. Sachant tout ça, que je soit protégé était bien le dernier de mes soucis.

« Je n'avais pas idée qu'ils étaient responsables. Ou qu'ils avaient détruit des âmes... » Ezechiel n'avait pas prononcé ces mots, mais je savais ce qu'il en était. Il était impossible d'augmenter sa puissance à l'aide d'âme sans les consumer. Il ne s'agissait pas d'objets, mais d'énergie à l'état le plus pure.

« Je... non, je ne sais pas comment les arrêter. Je n'en sait rien. Mais... si je pense à quelque chose, sait-on jamais. Je vous le dirais. »

Cette fois, je n'avais plus de questions et je sentais la fin de cette rencontre arriver. Mais avant d'y mettre un terme, j'avais décidé de le laisser parler. Réagir à mes paroles si tant est qu'il le veuille.

Castiel semblait surpris et même davantage face à mes révélations. De ce fait, je doutais qu'il ai des solutions, mais lui demander ne coutait rien. Pourtant, sa réponse avait été celle que j'avais pensé, malheureusement.

« Bien. Toute idée est bonne à prendre et à étudier. Alors, n'hésite pas. »

Il ne semblait pas convaincu d'en trouver, mais si la moindre idée lui venait, nous serions sages de l'envisager. Spécialement quand nous n'avions aucun plan actuellement.

« As-tu d'autres questions ? » Finis-je par demander, peu certain de devoir ajouter quelque chose. Ou d'avoir encore une utilité à rester en ce lieu.

J'avais hoché la tête de manière positive, validant les paroles de l'ange. Si par miracle une idée me venait, je la partagerais, car ils semblaient dans une impasse. Et comme il disait toute idée pouvait avoir des avantages. Mais je doutais avoir les ressources nécessaires pour envisager en avoir, pas si le paradis, l'enfer et les autres camps eux même n'avaient rien trouvé.

« Non, je n'en ai plus. Mais merci, pour tout. »

Je ne pouvais décemment plus le retenir. Il en avait déjà fait beaucoup, trop certains diraient. Et ils auraient probablement raison. J'avais donc offert un signe de tête respectueux à Ezechiel, le saluant. Il avait répondu de la même manière et s'était ensuite téléporter hors de l'église.

J'avais encore du mal à réaliser que la chose s'était réellement produite. Que Dieu ai répondu à ma prière et envoyé un ange était déjà incroyable, mais un ange du trio, et le général des anges de la justice... c'était en effet un message fort, comme l'avait sous entendu Ezechiel. Un que j'allais tenter d'honorer, même si c'était plus facile à dire qu'a faire.