Mon enfance n'a pas été des plus radieuses. Ma mère était alcoolique, elle nous battait, mon père et moi, quand elle en avait l'envie et que le fait de détruire le mobilier de la maison ne lui suffisait pas. Mon père, de son côté, complètement démuni et surtout dans un déni profond, était incapable de raisonner ma mère, ou de partir de la maison avec moi pour nous donner une chance de commencer une nouvelle vie loin de cette présence toxique que représentait ma mère. Maintenant que je suis adulte pourtant, je comprends qu’il ait eu autant de mal à agir… L’amour peut rendre complètement idiot et aveugle. C'est pour cette raison, entre autres, que j'ai fait le choix de ne jamais entamer de relation amoureuse sérieuse.
Le 1^er janvier 2000, ma mère a tué mon père dans un accès de colère et d’ivresse. C’est ce jour-là que ma puissance s’est manifestée clairement pour la première fois. J’ai failli tuer ma mère, mais j'ai finalement quitté à temps la demeure familiale pour aller trouver refuge chez ma tante qui m’a élevée par la suite comme si j’étais sa propre fille. Pendant ce temps, ma mère a été accusée d'homicide volontaire et a été envoyée derrière les barreaux. 
Dès que j’ai atteint la majorité, j’ai tout fait pour devenir indépendante. J’ai trouvé un job d’étudiant, un studio, et j’ai entrepris des études pour finalement devenir avocate. C’est désormais le métier que j’exerce. Et je me bats chaque jour pour rendre le monde meilleur, pour que plus aucun individu n’ait à subir des maltraitances de la part de quiconque, pour que plus aucun enfant n'ait à être malmené par ses parents, pour que la justice soit rendue correctement.
Ma mère a tenté à plusieurs reprises de me contacter, mais j’ai refusé à chaque fois, éprouvant une trop grande haine envers elle. Elle est d'ailleurs toujours en prison, mais je ne vais jamais la trouver. Je n’arrive pas à lui pardonner tout ce qu’elle m’a fait subir alors que je n’étais qu’une gosse, et encore moins le fait qu’elle ait tué mon père. Je la déteste trop pour lui faire face.
Je parviens à expulser toute la rage qui sommeille en moi grâce à la boxe. Durant mes études, j’y parvenais plutôt en prenant part à des fêtes plus folles les unes que les autres en compagnie de mes amis. Mais désormais, je suis plutôt solitaire, figée sur mon métier, donc finies les fêtes qui se terminaient toujours mal. Et, une fois de plus, finies les histoires d'amour. J'ai assez souffert avec Léo qui est décédé brutalement dans un accident de la route. C'était l'homme de ma vie, la connexion que nous avions étais profonde, presque mystique et il avait réussi à me redonner foi en l'amour. Bref. Impossible pour moi d'éprouver de tels sentiments à nouveaux pour une autre personne. 
Aussi, maintenant que j’ai connaissance des autres espèces surnaturelles, je m’intéresse beaucoup à cette face cachée de notre monde et cela me permet d’oublier un peu ce mal qui me ronge.
Pourtant, la récente attaque à la fête foraine me hante... Impossible pour moi d'oublier ces visions... Je pourrais en parler à Clarke, mais je sais qu'elle aussi à de nombreuses choses à régler de son côté... En réalité, ça me gêne de déranger les autres avec mes soucis. Alors, la seule solution que j'ai trouvée pour arrêter ces pensées d'envahir mon esprit, c'est l'hyperium... Moi qui pensais pouvoir me libérer de ses chaînes une bonne fois pour toutes, je m'étais fourré le doigt dans l'oeil jusqu'au coude... Dans tous les cas, j'essaie de faire tout ça discrètement. Je n'ai pas non plus envie que les gens découvrent que je suis complètement dépendante de ce truc...