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 | | Mer 18 Aoû 2021 - 14:21 | | | Audience terminée, je suis soulagée. Pourtant, l'avocate qui s'occupe de l'autre personne impliquée dans l'affaire me donne clairement du fil à retordre... J'avais déjà entendu parler d'elle et de son savoir faire, mais je pensais pas qu'elle serait aussi compétente, aussi redoutable... Si je veux que mon client gagne l'affaire, il va falloir que je mette les bouchées doubles, et ça dès maintenant.
Une fois à l'extérieur de la salle, je m'entretiens brièvement avec mon client pour faire le point sur la situation, puis, après lui avoir rappelé notre prochain rendez-vous, je le laisse s'en aller avec les proches qui sont venus l'accompagner.
Dès que je me retrouve seule, je range soigneusement mes affaires dans ma sacoche et réajuste mon vêtement d'avocate. J'aime que tout soit impeccable. Et il faut absolument que la suite de l'affaire le soit. J'ai pas le droit à l'erreur.
Je finis par me redresser et j'observe les personnes autour de moi. J'aperçois le juge qui rejoint une autre salle accompagné par un agent de sécurité, des proches des deux personnes impliquées dans l'affaire qui débattent de l'innocence et de la culpabilité de l'une et de l'autre, des agents de sécurité qui tentent de les raisonner et, un peu plus loin, la fameuse avocate contre qui j'ai l'honneur, en quelques sortes, de défendre mon client, Caym Anna Tsekhov.
Nos regards se croisent pendant une fraction de seconde et je sens un frisson glisser le long de ma colonne vertébrale... C'est toujours pareil. Elle m'intimide, même si je mets toute ma bonne volonté pour rester stoïque face à elle.
Ne sachant pas vraiment quoi faire, comment réagir, je me contente de détourner le regard vers le groupe de proches qui commencent à se crêper le chignon et je profite de cette distraction pour tourner les talons et prendre le chemin de la sortie.
Je sais qu'il aurait presque fallu que j'aille la saluer, histoire d'être polie, mais je redoute clairement cette entrevue et si je peux l'éviter, je l'évite, tout simplement. Si elle me rattrape, je prétexterai un autre rendez-vous urgent, ou quelque chose dans le genre... |
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| | Mer 18 Aoû 2021 - 15:08 | | | Petite avocate qui me donnait du fil à retordre. Ce n’est pas la première fois que je croisais son joli minois, sans pour autant m’y attarder. Je me lie qu’avec les autres personnes de mon cabinet, et encore lier est un bien grand mot. J’avais réussi à l’attirer où je voulais la mener, elle pensant qu’elle avait pris l’avantage. Sauf, que, si je suis réputée pour gagner toutes mes affaires, c’est pour une bonne raison. J’esquissais un sourire en coin à mon client qui semblait un peu anxieux de la tournure des choses. Mon simple sourire suffisant à le rassurer, il put reprendre une position un peu plus digne avant d’être emmené par les policiers. La suite promettait d’être rock n’roll, l’audience étant prévue pour la semaine prochaine. Je sortais, d’une démarche assurée, en constatant que la jolie brune me regardait au loin. Mon regard franc se plongea dans le sien, prête à la saluer comme la politesse le souhaitait, mais au lieu de cela, elle tourna les talons pour s’éloigner de moi.
Je haussais les sourcils surprise. Ne m’attendant pas à ce genre de réaction. Apparemment, la donzelle préférait fuir, sauf que j’étais d’un tempérament joueuse cet après-midi… et surtout je n’appréciais pas le manque de politesse. Je me ferais un plaisir de faire foirer sa défense la fois prochaine, ce qui était, initialement prévu de toute manière.
J’accélérais le pas pour l’interpeler. « Maître Karasu » J’arrivais rapidement à sa hauteur pour lui tendre la main. Je pouvais me montrer un peu teigne, il fallait bien l’avouer… et encore elle n’avait jamais croisé l’ancienne moi… ancienne moi qui n’aurait pas accepté sa tentative d’esquive aussi peu fair play. « Je suis contente de faire enfin votre connaissance » mentis-je. Ce n’était pas contre elle particulièrement… depuis que Mcgrégor était derrière les barreaux, j’étais l’avocate qui faisait le plus parler d’elle, le surnom d’avocate du diable était un surnom qui me convient parfaitement. Surnom très révélateur sur ce que je suis ou plutôt ce que j’étais. « Félicitation » pour cette première partie, elle allait se casser les dents devant ce qui l’attendait la prochaine fois… la pauvre… Il fallait que je trouve vraiment un autre travail, je ne prenais plus plaisir à faire ce que je fais… et en même temps, je ne pouvais pas fuir. Mes supérieurs comptaient sur moi.
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| | Jeu 19 Aoû 2021 - 15:06 | | | Alors que je suis en train de marcher d’un pas rapide, j’entends une voix m’interpeler… Je m’arrête alors, ferme les yeux, jure intérieurement avant de prendre une grande inspiration pour me requinquer, puis je me retourne pour lui faire face. Je lui souris légèrement tandis que mes mains tiennent fermement ma sacoche emplie de mes nombreux dossiers.
Mon regard glisse sur sa main qu’elle me tend et je décide de venir la serrer en hochant doucement la tête sans me départir de mon sourire. Bon sang, je la sens vraiment, pas alors vraiment, pas du tout… Je sais pas pourquoi, mais quelque chose de puissant se dégage d’elle. En tout cas, c’est l’impression que j’ai… Mais je pense que je me fais des films.
Elle me félicite ?... C’est bizarre, j’ai l’impression qu’elle est ironique… Je dois lui répondre quoi maintenant, hein ?
Je prends alors mon courage à deux mains.
-Merci. Je dois avouer que vous êtes la meilleure avocate que j’ai jamais rencontrée. J’ai beaucoup entendu parler de vous. Et je suis surprise du fait que l’affaire ne soit pas déjà classée, vu vos capacités impressionnantes à gagner les procès les uns après les autres…
Mon regard se plante dans le sien qui me déstabilise… J’ai envie de me cacher dans un trou de souris…
Pourtant, je reste bien droite et lui fais face. Je sais pas comment j'y parviens, je sais pas quelle force me pousse à rester aussi digne, mais c'est une sensation qui, au fil des secondes, deviens relativement palpitant.
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| | Ven 20 Aoû 2021 - 20:05 | | | Si elle ne me sentait pas, moi non plus. Je me demandais bien pourquoi elle était aussi crispée. Je suis consciente que ma réputation me précède, mais quand même […] Je ne mange pas les gens, si ? J’esquisse un sourire pour la rassurer, cachant ainsi mon dédain. Uriel m’avait conseillé de m’intégrer un peu plus dans le monde des humains. Selon lui, ça me ferait du bien d’être avec des gens, « comme moi », « comme nous »… Sauf que nous ne sommes pas comme eux. Nous ne sommes pas non plus des anges ni des démons. On est un mélange de toute cette merde. Immortel et pourtant si vulnérable, moi encore plus que lui. Je me demande même si mes émotions ne jouent pas sur ma capacité à encaisser les coups. Vous savez, au fil des siècles, j’ai appris que le psychisme pouvait avoir des impacts sur les capacités de toutes créatures. Si j’arrêtais de me faire un mont de tout cela, peut-être que je retrouverais un semblant d’auto-guérison normale. Vous vous rendez compte, je me suis fait soigner par un gentil déchu. Mais où va le monde ? Vais-je devoir vivre jusqu’à la fin des temps pour le maintenir sur le radeau. Sauf que le monde est aussi stable que le Titanic après percussion avec un iceberg. Alors.
« Je n’ai pas dit mon dernier mot Maître Karasu, pour cela, n’en doutez pas, mais vous êtes fort prometteuse. Vous ne serez pas intéressée de rejoindre notre cabinet ? » Je ne travaillais pas seule, logique. J’avais des collègues qui avaient aussi mauvaises réputations que moi, bien que je sois la reine de la ruche. Je savais repérer un talent lorsque j’en croisais un. « Voici ma carte » dis-je en lui tendant, en plantant mon regard dans le sien comme pour y lire ses pensées.
La belle avait essayé de me fuir, manque de bol, on ne se débarrasse pas de moi comme ça. « Vous fais-je peur ? » demandais-je sur un ton taquin. Je sais, ce n’est pas cool de ma part et j’ai encore des progrès à faire au niveau relation humaine… Je suis peut-être devenue un nounours, mais je suis toujours une démone… enfin, au moins de nom… donc laissez moi m’amuser un peu. « Vous n’avez aucune raison de me craindre » oh si elle en avait mille… mais qu’elle ne s’inquiète pas, je doute être en capacité de pouvoir tuer un innocent, j’en ai assez dans mes cauchemars et dans mes reviviscences… pas la peine d’en rajouter une sur ma conscience.
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| | Mar 24 Aoû 2021 - 10:53 | | | Alors que mes muscles sont plus tendus les uns que les autres, je la vois sourire… Je sais pas si je dois m’en méfier ou me détendre… Peut-être que je suis carrément parano après tout ? Peut-être qu’elle est super sympa et qu’elle est juste impressionnante, parce qu’elle est mon adversaire dans cette affaire et parce que je reconnais surtout ses capacités hors du commun ?
Bref, faudrait vraiment que j’apprenne à me détendre. Ou que je me refasse une petite réserve d’hyp… Non, mauvaise idée. Ces conneries vont encore me pourrir la vie. J’ai passé ce cap, je suis plus forte que je l’étais par le passé. C’est en tout cas pas cette substance qui va m’aider à calmer mes angoisses… Enfin, j’essaie de m’en persuader.
Dans tous les cas, elle me propose de rejoindre le cabinet dans lequel elle travaille… Et elle me confie qu’elle me trouve prometteuse. Je lève mon regard dans le sien et tente de découvrir si elle est sincère ou non. Elle en a tout l’air. Mais le métier dans lequel je suis est empli de menteurs, de manipulateurs, donc j’ai appris à me méfier. Je commence à me perdre un peu dans mes pensées et je me rends même pas compte que je suis pétrifiée sur place, incapable de m’emparer de la carte qu’elle me tend, incapable de savoir si elle ment ou non, si elle veut m’écraser ou pas forcément…
C’est sa voix qui me sort de mes pensées. Si elle me fait peur, hein ? Nooon, absolument pas. Je plante alors mes yeux dans les siens et esquisse un léger sourire avant de balayer un peu l’air près de moi d’un mouvement de la main.
-Désolée, j’ai beaucoup à penser ces derniers temps… Je dois être fatiguée.
Je m’empare de sa carte et l’observe brièvement avant de lui sourire plus franchement.
-Je vous remercie, Maître Tsekhov, je suis sincèrement flattée par vos compliments et votre proposition. J’y réfléchirai sérieusement. Et je suis ravie d’apprendre que je n’ai pas à vous craindre. Mais je tiens tout de même à souligner le fait que vous êtes une adversaire redoutable.
Il faut vraiment que je reprenne du poil de la bête, il faut que j’arrête de me montrer aussi impressionnable. Il faut que je prenne le taureau par les cornes, que je reprenne confiance en moi. Commencer une nouvelle vie dans une nouvelle vie n’est pas simple, mais il faut vraiment que je passe ce cap.
-Je pourrais vous inviter à boire un café, un de ces prochains jours, qu’en dites-vous ? Et je pourrai, par cette même occasion, vous faire part de ma décision concernant votre proposition.
En attendant sa réponse, je range soigneusement sa carte dans ma sacoche.
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| | Lun 30 Aoû 2021 - 20:50 | | | Uriel me conseillait de m’intégrer un peu plus parmi les humains. Chose que je faisais déjà à la base, pour la cause de Lucifer. Mais là, c’était tout à fait différent, c’était pour me sentir… Je ne sais pas, acceptée ? Moins mal ? Moins perdue ? Je ne sais pas trop. J’essayais en tout cas et cela me demandait un effort considérable. Ma vie ne semblait plus trouver de but, enfin sauf celui de rester en vie ce qui est en soi un travail à plein temps mais pas très palpitant. J’attendais impatiemment qu’elle arrête de faire son arrêt sur image. Était-elle en train de faire un AVC ? C’était quoi son problème ? Je retenais l’envie furieuse de lui faire mâchouiller ma carte de visite. Attendant patiemment, en cachant mon agacement, que la vie revienne en elle. Qu’est-ce qu’elle était en train de penser ? enfin rassurez-vous, je n’ai guère envie de me glisser dans son esprit. J’en ai déjà bien assez avec les miennes, croyez mois. J’esquisse un sourire forcé lorsqu’elle prit enfin ma carte. J’étais plutôt habituée à l’enthousiasme et non à la momification pendant quelques secondes. Mais bon, chacun son truc. Il paraît qu’il faut que j’apprenne à devenir tolérante. La barbe. Je n’ai pas envie de faire partie, de me faire des amis humains, je n’ai vraiment pas envie de ça. J’ai déjà des amis, enfin, amis, on ne peut pas vraiment les définir ainsi. C’est maladroit d’employer un tel terme pour définir ma relation avec Maze, Adonis, et les autres. Ce ne sont pas des amis mais se sont des personnes sur lesquelles je pouvais compter. Aujourd’hui, je ne sais plus si c’est vraiment le cas. Ils connaissent de moi ce que je veux bien montrer, me gardant d’exprimer toutes mes failles.
« Oui paraît-il » répondis-je d’un air songeur. J’avais sacrifié beaucoup pour me créer cette réputation. Avant, il y a trois ans, cela me procurait beaucoup de plaisir, mais maintenant, plus ça vient, plus cela me laisse indifférente, voir me dégoute.
« Avec plaisir » voilà, au moins il sera content de voir que je fais l’effort d’accepter cette nouvelle vie « c’est un rencard ? » demandais-je avant de rire « Je plaisante » Bon certes, ce n’était pas très bienveillant de ma part de lui proposer de travailler pour notre cabinet, mais bon rassurez-vous, je suis le seul être démoniaque qui bosse là-bas, bien que mes collègues ne soient pas les dignes représentants de la race humaine, il faut bien l’avouer. « j’attends de vos nouvelles alors ? » demandais-je en plantant mon regard dans le sien comme pour y lire comme dans un livre ouvert
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| | Jeu 16 Sep 2021 - 17:38 | | | Mes lèvres s’étirent gentiment lorsqu’elle accepte ma proposition. Voilà, moi qui pensais qu’elle était terrifiante, il n’en est finalement rien. Il faut carrément que j’arrête d’être parano…
Puis, j’entends sa question qui suit sa réponse et je sens mes joues s’enflammer d’un coup… Heureusement, aucun son ne sort d’entre mes lèvres, sinon j’aurais bégayé et elle aurait trouvé un nouveau moyen de ma taquiner.
A mon grand soulagement, elle ajoute qu’elle plaisante et je sens mes muscles se détendre d’un coup… C’est dingue comme j’ai l’impression de faire des montagnes russes en sa présence…
Je finis par hocher la tête positivement avant de tapoter ma sacoche, à l’endroit où j’ai rangé sa carte de visite.
-Oui, avec plaisir. Je vous joindrai au plus vite. Et j’en profiterai aussi pour réfléchir à votre offre, histoire de prendre une décision rapidement pour ne pas vous faire trop attendre.
Je remets ma sacoche en place sur mon épaule et me recule d’un pas.
-Et d’ici là, je vous souhaite un très bel après-midi, maître Tsekhov. A bientôt.
Je lui fais un simple signe de la tête pour clore la conversation et je rejoins ma voiture pour rentrer jusqu’à mon appartement.
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| | Mer 29 Sep 2021 - 19:40 | | | J’examinais discrètement mon interlocutrice. Regrettant pendant quelques minutes de lui avoir fait cette proposition. Oh pas parce qu’elle serait incapable de nous représenter, de représenter notre cabinet, mais surtout parce que je lui donnais accès à un monde de loup et de requin. Encore moi, avec mes fameux états d’âme. J’aurais dû passer ma route et ne pas lui accorder un seul regard, comme à mon habitude. Sauf que mes habitudes avaient changé maintenant. Je n’étais plus la même et chaque minute, chaque seconde de cette foutue nouvelle vie ne faisait que me le rappeler. J’avais l’impression de ne plus avoir une minute de répit. Mon souhait était de réussir à ne plus penser, mais à croire que j’en demandais trop, beaucoup trop.
J’esquissais un sourire, ne perdant pas de mon flegme habituel. Au moins, on ne pouvait pas lire en moi comme dans un livre ouvert, c’était déjà un bon point. J’attends votre appel alors, je pense qu’on se reverra assez vite répondis-je sur un ton cordial. Elle avait le temps de prendre sa décision, par contre, nous allions rapidement nous retrouver pour terminer cette affaire, affaire que je comptais gagner, bien évidemment.
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| | A formidable rival ¦ feat. Caym |   |
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